Intelligence artificielle et droit d'auteur

Intelligence artificielle et droit d'auteur

Avec l'essor de l'intelligence artificielle (IA), le monde de l'art connaît une révolution : les machines commencent à jouer un rôle significatif dans la création artistique. Cette nouvelle ère de l'art, marquée par des œuvres mêlant contributions humaines et algorithmiques, nous pousse à repenser les droits d'auteur. Alors que les frontières entre l'humain et la machine s'estompent, déterminer qui détient la créativité et la propriété d'une œuvre devient un véritable casse-tête.

Les créations de l'IA, qu'elles soient le fruit d'une collaboration avec l'homme ou générées de manière autonome par des algorithmes, posent la question : qui, de la machine ou de son programmeur, est l'auteur ? Et comment protéger ces œuvres ? La réponse n'est pas simple. Pour les œuvres où l'IA agit comme un outil sous la direction humaine, il semble juste de reconnaître l'humain comme auteur. Mais pour les créations autonomes, le débat est ouvert.

Dans ce contexte, l'humain garde un rôle crucial, non pas en tant que rival de l'IA, mais plutôt comme son chef d'orchestre, guidant et interprétant ses "performances" artistiques. Ce tandem ouvre des horizons nouveaux pour l'art, tout en nous invitant à naviguer avec prudence dans le dédale des droits d'auteur. Ainsi, bien que l'IA transforme l'art de manières inédites, l'essence de la créativité et de la propriété intellectuelle reste résolument humaine.
Cette technologie, illustrée par des exemples tels que le générateur de texte "ChatGPT" d'Open AI, Midjourney, ont donné naissance à ce qu'on appelle l'art génératif, où des algorithmes produisent des créations originales.

Par ailleurs, bien que des œuvres comme le portrait d'Edmond de Belamy (entièrement créée par L'IA) aient été vendues aux enchères à des prix élevés, la question de savoir si l'IA peut être considérée comme auteure reste débattue.
edmond-belamy
Les législations sur le droit d'auteur varient, mais la plupart considèrent que seules les créations humaines peuvent être protégées. Cependant, des évolutions législatives pourraient reconnaître le rôle de l'IA dans la création artistique.

En parallèle, des litiges émergent autour de l'utilisation non autorisée d'œuvres protégées par le droit d'auteur par des intelligences artificielles, ce qui suscite des actions en justice.
Dans une récente décision judiciaire, Midjourney, Stability AI et DeviantArt ont remporté un succès dans l'affaire les opposant à trois artistes pour violation de droits d'auteur. Cette victoire représente une étape importante dans le débat sur les droits de propriété intellectuelle liés à l'utilisation des technologies d'IA génératives pour créer des images.

Alors que l'Europe envisage une réglementation sur l'IA, le droit semble se diriger vers une adaptation aux pratiques émergentes, suggérant une évolution future de la législation sur cette question.

source IA et Google